Misatol – Cycle d’anticipation en BD

Présentation du projet

L’Arène poétique est un cycle original que j’ai imaginé et commencé à dessiner à la fin du siècle précédent (ça date 😉 !). Le premier mouvement du cycle se décline en deux tomes (opus). La totalité du cycle s’inscrit sur cinq tomes et s’appuie sur l’évolution parallèle, ou complice, des deux caractères principaux : Kronos et Josua.
La dualité des personnages principaux permet d’éviter une vision manichéenne des événements et de l’univers proposé.
Vous trouverez ci- joint le synopsis.

Synopsis

Pour les habitants de Misatol, la vie est strictement limitée dans l’espace. Hors des murs de la ville, le monde n’offre que la mort et la désolation. Il faut donc se contenter de vivre dans un horizon restreint, en assumant d’être les derniers représentants du genre humain.

Cet héritage d’un passé, que seul les textes et les lois strictes de la cité attestent, est allégé par les institutions souples et libertaires qui régissent la communauté de Misatol. Mais cela ne saurait suffire à satisfaire le besoin d’espace nouveau que certains individus ne peuvent manquer de revendiquer.

Comment satisfaire cette aspiration sans mettre en péril la pérennité du genre humain ? Comment limiter cet exode qui ne peut avoir que pour finalité la mort ?

La réponse à cette question a pour nom l’Arène Poétique. Une fois tous les cinq ans, les citoyens peuvent postuler pour participer à cette épreuve. Seuls les individus considérés comme inutiles sont retenus. Mais en associant toute la population à cette épreuve-fête, les anciens, qui dirigent les affaires de la cité, ont su trouver un remède efficace à la nostalgie des grands espaces de la population.

À l’issue de l’épreuve, le gagnant reçoit l’autorisation de quitter la ville, sans espoir de retour puisqu’il va au-devant d’une mort certaine.

Lorsque débute notre histoire, nous retrouvons la cité à la veille de la présentation des candidatures à l’arène poétique. Ceux qui désirent y participer subissent alors les pressions de leurs proches, opposés à leur départ. C’est le cas pour Faciès l’amie de Josua. Bien sûr les pressions ne peuvent être que morales, puisque à Misatol la violence physique est proscrite.

Du moins c’est ce que pense Josua, petit fils d’Awanae (personnage clé de la cité et femme de tête). Garçon idéaliste, il croit dur comme fer au respect des lois. Mais les fondations de la société de Misatol se fissurent imperceptiblement. Le pouvoir libertaire glisse vers un autoritarisme caché mais réel. La base même des croyances de la cité est battue en brèche par le retour de Méritan, un ancien vainqueur de l’Arène Poétique. Retour qu’essaient désespérément de dissimuler les anciens.

Le désir de Josua d’aider Faciès à participer à cette épreuve l’amènera à découvrir l’envers du décor. Découverte qu’il devra surtout à son énigmatique ami de toujours: Alcaïde. Grâce à cet être réaliste, il apprendra les règles réelles qui régissent la vie de Misatol. Il apprendra que sa grand-mère peut-être une ennemie redoutable et violente, que la vie, si sacrée dans les textes, peut être sacrifiée au nom d’un mensonge et du pouvoir. Mais surtout il apprendra que dans ce théâtre restreint, chacun joue plusieurs rôles, à commencer par lui-même.

De désillusions en mensonges, il composera pour pouvoir, contre toute attente, participer à ce rendez-vous qu’il n’attendait pas.

Mais il n’est pas nécessaire de passer par ces drames pour se présenter à l’Arène Poétique. Pour certains, Misatol reste une ville sereine. C’est le cas de Kronos, homme d’âge mûr, qui arrivé au terme de son service citoyen, se voit en droit de postuler au grand départ.

C’est en suivant le destin de ces deux hommes que nous allons plonger dans la vie de Misatol et de ses habitants.

Bonne lecture.

Extrait vignettes Bande dessinée Misatol

Quelques planches…

J’ai travaillé longtemps sur ce projet qui a débuté en 1996 sous forme d’histoire courte pour participer au concours « Graines de star » du festival de BD d’Angoulême avant de devenir un projet de cycle. Il y a au moins trois versions « graphiques » de cette histoire. Je mets ici des planches des trois versions.

Toutes les planches sont réalisées en techniques traditionnelles, à l’ancienne quoi 😉 !