Umonn – Un cycle de rage en BD

Présentation du projet

Il s’agit d’un projet d’album de Dark Fantaisy, fruit de mes fantasmes d’adolescent des années 80. En effet, ce qui m’inspire le plus dans l’héroïc fantaisy se trouve dans cette facette sombre et sans concession, cet univers primaire à l’extrême. Pour lui, pas de justification possible !
De cet attachement, un peu trivial certes, à cet univers décalé et onirique, est né le désir de réaliser un album sombre. Une BD où l’émotion et la rage prendrait le pas sur le texte et les justifications narratives. Une histoire sans morale ni justification, et dans laquelle s’exprime simplement la rage d’un homme qui désire juste survivre.

Synopsis

Pour autant je n’ai pas l’intention de me lancer dans un album de combats sanguinaires utilisant une mise en scène éclatée. Ceci ayant déjà été fait avec plus ou moins de talents. Pour ma part voici les points caractéristiques de ce projet et leurs justifications :

  • Ni bien, ni mal. La rage díun homme comme histoire :
    L’héroïc fantaisy fonctionne essentiellement chez les hommes et cela parce qu’elle s’adresse au mythe du guerrier qu’ils croient posséder en eux. L’attachement à un personnage sombre et violent nous permet le temps d’une lecture d’évacuer certaines pulsions et d’endosser un héroîsme parodique. C’est la raison pour laquelle je souhaite fonder l’album sur un destin d’homme plutôt que sur celui d’un peuple ou d’un royaume. En effet, souvent les histoires sont basées sur l’affrontement entre deux forces symbolisant le bien et le mal. Pour ma part je souhaite évacuer cette symbolique. Le bien et le mal sont des artefacts de notre société. Le jugement de valeur ainsi établi, limite l’expression du caractère instinctif de cet univers. Or c’est cet aspect hargneux de l’héroïc fantaisy que je souhaite conter.
  • Une limitation stricte de la densité des textes :
    Le piège de ce type díhistoire est de vouloir créer artificiellement une ambiance en surchargeant le dessin de textes aux noms exotiques. C’est la raison pour laquelle je souhaite que la narration soit essentiellement graphique, le texte n’intervenant qu’en cas de nécessité absolue. De plus, afin de renforcer le caractère instinctif du « héros » de líhistoire, j’ai choisi de ne jamais révéler au lecteur ses pensées. Que chacun se fasse son cinéma quand à ses motivations !
  • Une mise en page classique :
    Ceci afin de créer une ambiance claire dans laquelle on se plonge sans chercher désespérément le fil conducteur. D’autant plus que l’utilisation parcimonieuse des textes ne peut fonctionner qu’avec un graphisme parlant.
  • Une histoire complète en un tome :
    L’intérêt d’un tel album est de nous plonger dans une ambiance sombre où l’on se laisse porter par la hargne et la bestialité du personnage. Si l’on devait rallonger le récit celui-ci risquerait de s’essouffler et de perdre de son charme. Le lecteur doit s’immerger dans l’histoire et n’en ressortir qu’à sa conclusion. Dans ce ces seulement l’alchimie narrative fonctionnera.
  • Un album en monochrome :
    Je pense que cette conception de l’héroïc fantaisy passe par un traitement contrasté et mat des couleurs, voire par l’utilisation unique du noir et blanc. Ce point reste à préciser.

     

UMONN - Vignette

Quelques planches…

Je porte depuis longtemps cette histoire. Je reviens vers elle sporadiquement. Je n’ai toujours pas trouvé le style qui conviendrait. Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai. Je sais exactement comment elle devrait être dessinée mais je n’ai pas (encore) le niveau pour cela. Donc, en attendant, je dépose ici les premières planches hautement maladroites produites pour ce projet.

Toutes les planches sont réalisées en techniques traditionnelles, à l’ancienne quoi 😉 !